Kristell, entreprendre pour accompagner la fin de vie

Kristell est infirmière. Grâce à l’accompagnement Charlotte K, elle a non seulement trouvé sa voie, mais également la confiance et le courage de se lancer pour retrouver un équilibre dans sa vie.

Elle a créé une entreprise d’accompagnement de la fin de vie et du deuil. Une mission magnifique et un parcours qu’elle te raconte aujourd’hui.

Merci 1000 fois Kristell pour ton témoignage.

Raconte-nous ton parcours

« Je suis entrée à l’école d’infirmière en 2003 après avoir occupé plusieurs postes : veilleuse de nuit, lingère en maison de retraite, agent polyvalent en EHPAD, auxiliaire de vie d’une centenaire. Ces expériences m’ont confrontée à mes premiers décès.

Profondément marquée et démunie face à l’impuissance que je ressentais, j’ai choisi de débuter ma carrière d’infirmière en hospitalisation à domicile. Ce service permet aux personnes en fin de vie de mourir chez elles, auprès de leur famille. »

Vers un métier d’infirmière libérale

« En 2014, j’ai fait le choix de devenir infirmière libérale pour bénéficier d’une plus grande liberté d’action et d’autonomie. Surtout, je pensais que cela me permettrait de consacrer le temps nécessaire pour satisfaire l’aspect relationnel dans les soins. Cependant, confrontée à la réalité du terrain, j’ai souvent été frustrée de ne pouvoir accorder plus de temps, pour soutenir les personnes en fin de vie et leur proches.

Dans ma pratique quotidienne, je n’avais pas le temps de mettre en place les techniques d’hypnose apprises lors de ma formation.

Les rythmes de travail devenaient insupportables, me consumant lentement. La démotivation m’envahissait, et j’étais au bord de l’effondrement.

Consciente des nombreuses évolutions possibles du métier d’infirmière, mais ne parvenant pas à choisir une formation qui pourrait concrètement révolutionner ma pratique et mon quotidien, je me suis tournée vers Charlotte K. »

Tu as suivi l’accompagnement « De ma vie d’IDE à ma vie IDEale »

Qu’est-ce le bilan t’apporté ?

« Mon accompagnement avec Charlotte K a dépassé toutes mes attentes.

Initialement, je cherchais simplement une formation, mais cet accompagnement a véritablement transformé ma vie. J’ai retrouvé le contrôle sur mon destin professionnel et redécouvert un sens profond dans mon travail !

Ma nouvelle voie d’accompagnante de fin de vie et du deuil par l’hypnose s’est imposée comme une évidence grâce au travail sur moi du bilan de compétences. Guidée par ma coach d’exception Héloïse, j’ai appris à connaître mes valeurs, mon fonctionnement, mes points forts, mes savoir-faire et mes talents.

Au tout début de l’accompagnement, je cherchais une perspective d’évolution de mon métier qui respecte mieux mes rythmes de vie. J’ai traversé une période très difficile. Je me souviens de ces moments où j’ai dû choisir entre ma propre santé et celle de mes patients. Où j’ai dû taire ma fatigue, mon découragement, pour continuer à sourire, à réconforter.

Grâce à cet accompagnement, j’ai pu libérer ma parole, exprimer mes doutes, mes colères, mes espoirs. J’ai trouvé le soutien, la confiance et la compréhension, de ma coach Héloïse qui avait elle-même en tant qu’ancienne infirmière arpenté les couloirs des hôpitaux, veillé sur des vies fragiles, connu les horaires décalés, les journées interminables et les rythmes effrénés de ce magnifique métier d’infirmière, qui parfois nous épuise.

En plus du soutien dont j’avais besoin, l’accompagnement m’a permis de mieux me connaître, afin de déterminer ce qui est essentiel pour moi dans ma carrière : autonomie, liberté et soins relationnels.

J’ai réussi à trouvé l’activité idéale épanouissante qui me correspond, qui a du sens et me permet de rééquilibrer ma vie perso et ma vie pro. »

« Grâce au coaching de Charlotte K, j’ai repris confiance en moi, et en mes capacités, j’ai appris à optimiser mon organisation. J’ai espoir en l’avenir et je suis motivée. Plus qu’un coaching, l’accompagnement de Charlotte K m’a sauvé la vie. »

En quoi consiste ton activité aujourd’hui ?

« Aujourd’hui, je suis en train de développer mon activité d’accompagnement autour de la fin de vie et du deuil. Je fais cela en parallèle de mon activité d’infirmière libérale pour petit à petit arrêter complètement mon activité d’IDE.

J’ai diminué mon temps de travail d’infirmière de moitié et la transition d’une activité à l’autre se met en place sereinement, avec l’arrivée de nouveaux collègues dans le cabinet infirmier. »

En quoi consiste ton accompagnement ?

« Dans mon activité, j’accompagne les personnes en fin de vie, ainsi que les proches aidants.

J’utilise l’hypnose et/ou le reiki. C’est un processus de séance individuelle qui repose sur une relation de collaboration, afin d’apprendre à la personne accompagnée à mieux appréhender ses ressentis, émotions et autres fonctionnements inconscients.

Ce travail agit au niveau comportemental dans la recherche de bien-être et de sens.

L’accompagnement permet à la personne de développer de nouvelles ressources, de s’adapter face aux changements des étapes de la vie. Le travail sur les états de conscience accompagne la personne dans l’introspection et la connaissance de soi.

J’interviens à domicile dans les Landes mais également dans les EHPAD, et services de soins palliatifs à l’hôpital.

Cette activité correspond pleinement à ce qui m’anime depuis toujours : les soins relationnels et le soutien aux personnes en fin de vie. Indépendante, j’organise mes journées en respectant mes rythmes de vie. Je gère mon planning.

J’ai découvert le personal branding et j’y accorde le temps nécessaire : site internet, flyer, rencontres de partenaires, participation aux congrès et conférences des soins palliatifs de la SFAP. »

A quoi ressemble une journée type ?

« Voilà à peu près à quoi correspond une journée avec moi :

Le matin

9h00: Je m’installe devant mon ordinateur. Je dois revoir les tarifs de mon site internet : je me suis rendue compte, en rédigeant les modalités financières de mes contrats d’accompagnement qu’il était nécessaire de clarifier les tarifs. J’adore mon activité d’entrepreneure : je suis à la fois juriste, secrétaire, chargé de communication digitale. J’ai fait plusieurs formations en ligne pour apprendre les bases.

10h30: je rejoins Sylvie et Hélène du collectif Ocoeurdelavie, nous avons rendez-vous avec la cadre infirmière de I’EPHAD afin de lui expliquer la mise en place des “cafés mortels”, moments conviviaux de partage où chacun peut s’exprimer, être écouté, sans jugement, afin de permettre à ceux qui le souhaitent de se retrouver et sortir du silence, le temps d’un café. Cela nous permettra de faire connaître nos services professionnels à l’établissement.

11h30 : J’ai une heure devant moi pour préparer la séance de cet après-midi. J’analyse le test d’évaluation des besoins qu’une personne (que nous appellerons Sophie), a rempli lors de notre premier rdv.

J’établis le programme de nos rencontres : lors de la première séance je guiderai Sophie pour développer de nouvelles ressources, afin de lui permettre de s’adapter face aux changements des étapes de la vie et surmonter son stress et calmer l’anxiété. Ensuite je prépare et j’imprime la facture en calculant les frais de déplacement. Je la laisserai en fin de séance pour qu’elle puisse l’envoyer rapidement à sa mutuelle pour le remboursement.

L’après-midi

13h30 : J’entre l’adresse de son domicile : 30 minutes de route, je connais le département mais chaque nouvelle personne que j’accompagne me le fait découvrir un peu plus. Je coupe mon téléphone en arrivant, pas question d’être dérangée pendant la séance.

15h45 : J’écoute mes messages et je rappelle un certain Fernand qui accompagne sa sœur en fin de vie et qui souhaite avoir des renseignements sur mon accompagnement : nous fixons un rdv à domicile pour demain.

16h30 : De retour derrière mon ordinateur, je prends note de la séance du jour de Sophie, afin de pouvoir réajuster pour le prochain rdv.

17h30 : J’établis le programme de la fin de la semaine, et comptabilise les factures.

Je suis satisfaite, il y a quelque temps libre cette semaine, je vais avoir le temps de continuer, la biographie de Michèle que j’ai commencé le mois dernier.

18h30 : J’éteins mon ordi et mon téléphone pro. J’ai appris avec le temps à mettre un cadre à mes journées, je suis une patronne bienveillante pour moi-même. »

Quels sont tes rêves pour la suite ?

« Mon rêve pour la suite est de trouver des financements auprès de partenaires, pour que les malades et leurs proches puissent bénéficier de ce service gratuitement.

Pour diversifier, et individualiser mes services d’accompagnement, j’ai décidé de me former pour être biographe de fin de vie.

A la suite de cette formation, je souhaite être intégrée aux équipes de soins des centres hospitaliers de mon département, pour que mon accompagnement soit pris en charge par les services publics.

C’est aussi dans cette optique que j’ai rejoint un collectif qui réunit des professionnels d’accompagnement aux deuils (collectif ôcoeurdelavie) afin d’universaliser la démarche dans la gratuité, et obtenir des subventions départementales et régionales. »

Quels sont les défis d’une évolution professionnelle et comment les relever ?

« Mon parcours professionnel a été jalonné de défis : trouver du temps pour mon activité secondaire, maintenir ma confiance et surmonter les moments de découragement. Grâce au coaching, j’ai appris à me prioriser et à déléguer mes responsabilités en tant qu’infirmière libérale.

J’ai travaillé sur ma peur de l’échec et ma crainte de manquer, accompagnée par ma coach, Héloïse. Les inquiétudes de mon entourage pouvaient également être décourageantes. Heureusement, Héloïse m’a guidée pour les surmonter.

Dans la communauté de Charlotte K, j’ai trouvé d’autres anciennes infirmières qui avaient affronté les mêmes difficultés. Écouter leurs témoignages en ligne et découvrir leurs réussites a été un grand soutien pour moi. »

Comment as-tu géré ta vie de ma maman en parallèle de ton évolution professionnelle ?

« Au début de mon accompagnement, mes trois enfants avaient respectivement 21, 14 et 12 ans. L’accompagnement exigeait un investissement personnel et de temps considérable.

J’ai jonglé entre mes rôles de mère, d’infirmière et les démarches pour mon bilan de compétences. Heureusement, cette période intense n’a duré qu’un temps. J’ai finalement pris la décision de réduire mon activité professionnelle pour préserver ma santé.

Cette décision s’est avérée être la meilleure que j’aie prise, car elle m’a permis de concrétiser mon projet professionnel et d’assumer les formations auxquelles je m’étais engagée pour améliorer ma qualité de vie.

Bien que cela n’ait pas été facile, j’ai redécouvert ma capacité de travail inébranlable lorsque je suis motivée. Si c’était à refaire, je ferais exactement la même chose, car cela m’a obligée à prioriser ce qui comptait vraiment pour moi.

Et cerise sur le gâteau, j’ai même trouvé le temps de préparer mon mariage et de me marier ! »

Quel conseil donnerais-tu à une infirmière qui cherche sa (nouvelle) voie ?

« Le métier d’infirmière devrait toujours être exercé avec passion et plaisir. La diversité de nos compétences ouvre la voie à de multiples évolutions.

Parfois, le mal-être que l’on ressent est simplement le signe que nous ne sommes plus à la bonne place. En reprenant notre juste position, nous permettons également aux autres de trouver la leur.

L’évolution professionnelle est une nécessité pour maintenir notre élan et notre plaisir au travail.

À chaque infirmière qui hésite encore à faire ce premier pas, je conseille d’imaginer le bonheur de se lever chaque matin avec la satisfaction d’être à sa juste place : vous avez le pouvoir de créer votre propre chemin vers la satisfaction et l’épanouissement. »

Tu peux retrouver Kristell sur son site internet Résonance – Accompagnement de la fin de vie et du deuil ainsi que sur son compte Instagram @accompagnante_de_la_fin_de_vie

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Je t’invite à découvrir le témoignage de Lolita, éco-infirmière et conseillère en santé environnementale

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