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Lolita, éco-infirmière et conseillère en santé environnementale

Le 27 Juin 2024

Auteur : Pascaline   Éditeur : Charlotte K

Lolita, éco-infirmière et conseillère en santé environnementale

Lolita te partage son parcours, d’infirmière à IDEL vers le choix de la création d’un cabinet de conseils en santé environnementale. Elle est devenue eco-infirmière après avoir repris une formation.

Merci Lolita pour ton témoignage qui questionne le rapport entre santé, mode de vie et environnement.

Raconte-nous ton parcours

« J’ai travaillé pendant près de 10 ans en tant qu’infirmière.  J’ai commencé dans une clinique, essentiellement en service d’oncologie, puis je me suis installée en libéral.

En oncologie, j’ai constaté une augmentation des cancers, notamment des cancers cérébraux chez des personnes très jeunes, entre 25 et 30 ans. Cette tendance m’a alertée. Au début, il y avait très peu de cas, peut-être un ou deux par an. Vers la fin de mon exercice, c’était devenu presque mensuel. 

Puis les choses de la vie ont fait que je suis partie faire du domicile. 

Dans mon activité libérale, une très grande partie de mes patients étaient atteints de maladies chroniques : maladies cardiovasculaires, troubles respiratoires, cancers, diabète, etc. Je distribuais énormément de médicaments et effectuais des pansements sur des plaies chroniques. Et j’avais la sensation que les habitudes et modes de vie des patients n’étaient pas questionnés.

Hors notre environnement quotidien influe énormément sur la santé.


Tout ça a fait que j’ai perdu le sens de mon travail. Je m’occupais plus de la maladie de mes patients que de leur santé.  S’ajoutent à cela des problématiques de ma vie personnelle. Être infirmière c’est exigeant, on travaille avec de l’humain, on doit être rigoureuse, à l’écoute, soutenante… peu importe les circonstances personnelles. C’est parfois difficile. A cela s’ajoute également la gestion d’un cabinet avec ses exigences comptables…

J’ai explosé en plein vol. J’ai fait un burn-out sévère, et quatre ans après, je ne suis toujours pas complètement guérie. Des problèmes de mémoire, de clarté d’esprit, et de tolérance au stress persistent encore. Après ce burn-out, j’ai décidé de changer de voie. Je ne pouvais plus gérer le stress et je ne trouvais plus de sens dans mon métier. J’étais fatiguée du curatif. J’ai donc fait un bilan de compétences avec Charlotte K. »

Comment as-tu trouvé ta voie ?

« J’ai trouvé ma voie lors du bilan de compétences.

Il s’en est dégagé que tout ce qui touchait à l’environnement, à la prévention, à la transmission et à la pédagogie m’intéressait. Charlotte m’a parlé de LinkedIn, que je ne connaissais pas, et je me suis inscrite. Elle m’a encouragée à me connecter avec des personnes ayant les mêmes aspirations. C’est ainsi que j’ai découvert Philippe Perrin, directeur de l’Institut de formation en santé environnementale. Après avoir échangé avec lui et visionné une de ses interventions, j’ai réalisé que c’était vraiment ce que je voulais faire.

À l’époque, je ne connaissais même pas le métier d’éco-infirmière. »

Tu as suivi l’accompagnement “De ma vie d’IDE à ma vie IDEale »

Dans quel état d’esprit étais-tu en débutant l’accompagnement et en quoi cela t’a t-il aidé ? 

« Quand j’ai commencé l’accompagnement, j’étais en plein burn-out.

J’ai contacté Charlotte avant de m’arrêter, car je savais que ça n’allait pas. Lors de notre premier rendez-vous, j’ai fondu en larmes. Nous avons décidé de reporter le bilan de compétences jusqu’à ce que j’aille mieux.

Entre-temps, j’ai été suivie par un psychologue et un psychiatre pour sortir d’une grosse dépression. Environ huit mois plus tard, j’ai commencé le bilan de compétences.

Cet accompagnement m’a aidée à mieux me connaître. Je savais ce que je ne voulais plus, mais pas ce que je voulais. Cela m’a apporté beaucoup de clarté et de connaissance de moi-même. »

Comment s’était passé le départ de ton précédent job ? 

« Le départ s’est bien passé malgré tout. J’étais associée d’un cabinet avec trois autres infirmières. Trois mois avant mon burn-out, j’avais décidé de vendre mon cabinet pour avoir plus de souplesse et continuer les soins en tant que remplaçante.

J’ai proposé la vente à ma remplaçante qui a accepté. La vente de ma patientèle devait avoir lieu au mois d’octobre donc j’avais tout l’été à tenir et je savais que ça allait être très très compliqué parce que je suis dans une zone touristique avec une activité saisonnière et donc beaucoup, beaucoup de travail sur l’été. 

Mon médecin m’avait prescrit un anxiolytique pour tenir jusqu’à la vente en octobre. Il voulait m’arrêter mais je ne voulais pas mettre mes collègues en difficulté, pendant cette période estivale.

Finalement, j’ai été arrêtée par mon médecin 15 jours plus tard, ça devenait dangereux pour mes patients et pour moi. C’était extrêmement compliqué à cette période-là.

Je pleurais seule dans ma voiture, je passais devant les maisons de mes patients, j’oubliais de m’arrêter, je faisais des erreurs dans les piluliers… Mon cerveau était complètement déconnecté.

Je mettais en danger les patients, mon diplôme etc… Mon mari ne m’a pas laissée retourner au travail le lendemain et mon médecin traitant ne m’a plus laissé le choix de l’arrêt de travail.

L’annonce à mes collègues fut très difficile car il y avait beaucoup de culpabilité de ma part.

Les premier mois n’ont pas été simples financièrement, parce que je devais continuer à payer les charges (remboursement du prêt de ma patientèle, location du local, logiciel, location du TLA, cotisation URSSAF et CARPIMKO, les frais comptables, les divers assurances…)

Lorsque j’ai vendu ma patientèle, et fait ma cessation d’activité, tout est rentré progressivement en ordre. »

Lolita éco-infirmière

En quoi consiste ton activité aujourd’hui ?

« Après de longs mois de doute, de formation et d’expérimentation, j’ai enfin créé mon cabinet de conseil et de formation spécialisé en santé environnementale.

Ma mission principale est de permettre à tous d’identifier les polluants présents dans leur quotidien et de découvrir comment les limiter afin de créer un environnement personnel et professionnel le plus propice à leur santé.

Je propose de la sensibilisation aux liens entre environnement et santé sous forme de conférence ou d’atelier. Également des bilans d’exposition aux polluants du quotidien et de la formation spécifique pour les professionnels de santé et de la petite enfance.

Mes clients sont des personnes qui ont conscience qu’il existe sur leur lieu de vie et de travail des éléments polluants et qui souhaitent créer et maintenir un environnement favorable à la santé, à celle de leurs proches, de leurs collaborateurs et/ou de leurs usagers. »

En quoi cela te correspond-il mieux ?

« Cette reconversion ou plutôt évolution professionnelle me correspond mieux car je reviens aux fondamentaux du métier d’infirmière, qui est de prendre soin de la santé humaine.

Avant, j’avais l’impression de ne m’occuper que des maladies, pas de la santé en tant que telle. La prévention en santé environnementale est peu reconnue et sous-financée, ce qui est dommage. 

De plus, j’ai toujours eu à cœur de partager et de transmettre mes connaissances et cela à une place très importante dans le métier d’éco-infirmière. »

Peux-tu décrire une journée type ? 

« Actuellement, en lancement d’entreprise, mes journées sont surtout administratives. Je loue un bureau dans un espace de coworking pour rester concentrée. (Pas de machine à mettre à sécher, pas de visite à l’improviste…) 

J’arrive à 8h00 et repars un peu avant 17h00, je me suis calée sur les horaires de car de mes enfants. 

Actuellement je suis en déplacement 3 à 4 jours par mois pour suivre une formation de facilitateur de l’intelligence collective. »

Quels sont tes projets et tes rêves pour la suite ?

« J’aimerais vivre de mon activité et, idéalement, avoir des collaborateurs.

Je rêve que les gens prennent conscience de l’impact de leur environnement sur leur santé et deviennent acteurs de leur bien-être. J’aimerais travailler avec d’autres éco-infirmières en France. Mon rêve ultime est que les bilans de santé environnementale soient pris en charge par la sécurité sociale ou les mutuelles pour être accessibles à tous. »

Quelles sont les difficultés d’une évolution professionnelle selon toi ?

« La principale difficulté est la peur du changement.

Même si ma situation précédente n’était pas confortable, c’était ma zone de sécurité. Sortir de cette zone est très difficile, c’est comme quitter une prison dorée.

Il y a aussi la peur des pertes financières et du jugement des autres. Assumer ses choix n’est pas facile. »

Comment les dépasser ?

« Avec un accompagnement individuel !

L’accompagnement avec Charlotte m’a beaucoup aidée.  Les visios d’échange avec les autres coachées m’ont aidée à prendre conscience que je n’étais pas la seule à vivre çà. »

Comment as-tu géré ta vie de maman et ce processus en parallèle ? 

« Au moment du burn-out mes enfants avaient 2 et 4ans 1/2. Gérer est un grand mot, j’avais plus l’impression de nager pour ne pas couler. C’était une période difficile pour ma famille aussi. Ils ont fait preuve de beaucoup de patience et de courage.

Lors de ma reconversion, ils ont retrouvé une maman enthousiaste et motivée. Ils ont compris l’importance de mon projet, et cela les a aidés à accepter mes absences pour la formation. Quand on est maman, une reprise d’études et un changement professionnel ne sont pas seulement un choix personnel, c’est un choix qui implique toute la famille. »

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite se lancer dans une évolution professionnelle mais n’a pas encore osé franchir le pas ?

« J’ai passé beaucoup de temps à faire des recherches sur le net pour trouver des idée de reconversion après infirmière, mais je me sentais dépassée et surtout perdue. 

Avec le recul, j’aurais dû contacter Charlotte aussitôt.

Je conseillerais donc de prendre son téléphone et de réserver un appel découverte avec Charlotte. J’ai contacté Charlotte, même sans savoir ce que je lui demanderais. Cet appel m’a permis de poser des mots sur la situation et d’avoir la sensation que quelqu’un me comprenait. »

Je t’invite à retrouver Lolita sur son site internet Les nuances de Colibri

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