Contenu : La peur. Elle peut te paralyser comme elle peut devenir un allié dans ta reconversion professionnelle. De nombreux IDE m’ont fait part de leurs peurs. Les empêchant de passer à l’action. Nous allons voir ensemble comment surmonter tes peurs pour que tu puisses reprendre le dessus et avancer dans tes projets.
Je me rappelle d’une discussion que j’ai eu avec mon mari, il y a 2 ans.
Nous avions laissé nos filles à une baby-sitter et nous étions parti dîner en amoureux dans un petit restaurant.
J’évoquais les nouvelles idées professionnelles que j’avais eu depuis la dernière fois que je lui en avais parlé (sûrement 2 ou 3 jours plus tôt).
Ça devait être des idées comme ouvrir un café poussette, partir en Thaïlande et ouvrir une crêperie là-bas, ouvrir un commerce zéro déchet… et j’en passe.
Il m’écoutait parler des mes projets.
Et ce jour-là, il m’a posé une question différente : « Et qu’est-ce que tu attends pour le faire ? »
J’étais touchée, déstabilisée.
Je n’arrivais pas à justifier pourquoi je ne passais pas à l’action.
D’un coup, c’est comme si j’avais un miroir qui me permettait de voir à l’intérieur.
C’était évident, j’avais peur.
Peur de me réorienter.
Et je ne voulais pas me l’avouer.
Pourtant, une fois passer le choc de cette vérité. Oui, se reconvertir fait peur.
Et personne n’y échappe.
Je me sentais bien mieux.
En réalité, ce fut une étape fondamentale pour me reconvertir.
Je ne sais pas où tu en es actuellement. Si tu me lis, c’est que tu dois être en train de te poser des questions. Que tu prends conscience de tes peurs.
Et laisse-moi te dire une chose essentielle : c’est une bonne nouvelle !
Alors, je ne vais pas te mentir en te disant que c’est facile, que ce n’est pas normal de douter.
Ce n’est pas ma façon de faire.
Je préfère te parler vrai. Comme j’aimerais qu’on me parle. Comme on m’avait parlé au moment où j’étais en pleine interrogation sur mon avenir professionnel après infirmière.
La peur est nécessaire. Elle est saine d’une certaine manière.
C’est le signal que ton corps t’envoie pour t’avertir d’un danger.
Mais attention, tu ne dois pas t’arrêter là et subir les signaux physiques sinon tu risques de connaître l’anxiété, la dépression ou le burn-out à terme…
Prends le comme un point de départ d’une conversation honnête avec toi-même.
Plus tu penseras à ce qui te bloque actuellement, plus tu pourras mettre des mots sur tes peurs.
Le regard de tes proches, ton conjoint, tes parents ?
La peur de ne plus pouvoir payer ton loyer, rembourser ton emprunt pour ta résidence principale ?
Financer les activités de tes enfants ? Financer leurs études ?
Certaines de tes peurs seront plus justifiées que d’autres mais toutes méritent d’être traitées avec considération.
Parmi les peurs que je rencontre le plus parmi les infirmières que j’accompagne dans leur reconversion, voici celles qui reviennent le plus :
- La peur de perdre en salaire
- La peur d’échouer
- La peur de l’inconnu
La peur de perdre en salaire
Je commence par celle qui revient le plus. L’argent.
La peur d’en manquer surtout.
Et quand je demande aux IDE pourquoi elles ne se sont pas encore lancées dans leur reconversion.
Les mêmes réponses : peur de ne pas pouvoir rembourser un emprunt ou peur de perdre en confort.
Et ce sentiment est d’autant plus fort lorsqu’on a des enfants.
Mais demande toi avec sincérité, que te diras-tu quand tu auras 90 ans ?
Que penseras-tu de ta décision d’avoir laissé passer ta vie pour de l’argent ?
La reconversion est un chemin personnel. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse aux questions.
Ce qui te permettra de réussir à surmonter tes peurs, c’est d’accepter qu’il faudra t’armer de patience et de persévérance.
De la patience parce que tu devras désamorcer tes peurs pour pouvoir passer à l’action. La meilleure manière d’y parvenir est de savoir qualifier tes peurs.
Oui, c’est aussi simple que ça.
Comment vois-tu ta peur : absurde, surmontable ou insurmontable ?
- Si elle te semble absurde, mets dans la balance ta perte de niveau de vie en face du coût émotionnel de rester dans ton emploi d’IDE.
- Si elle te semble surmontable, imagine les solutions que tu peux adopter. Par exemple, peux-tu t’habituer à un train de vie moins élevé ou faire des économies le temps de te lancer dans ta nouvelle orientation professionnelle ?
- Si elle te semble insurmontable, il faut que tu définisses tes critères non négociables pour mieux les prendre en compte dans ta reconversion. Par rapport à la situation vue juste avant, il faudra être très précis. Par exemple, combien te faut-il exactement pour te lancer ? Quel est le niveau de revenu en-dessous duquel tu ne dois pas descendre ?
Si tu t’interroges sur les solutions de financement qui existent pour t’aider dans ta reconversion, je te détaille ce qu’il faut savoir dans cet article.
La peur d’échouer
Classique.
Lorsqu’on est IDE, on a souvent l’impression « de ne savoir faire que ça ». « De n’être capable de faire que ça ». Tu es d’accord ? 🙂
Et donc on se sent difficilement légitime pour exercer un autre métier.
Je te rassure, c’est une fausse croyance.
Par expérience, j’ai remarqué qu’il y avait 2 types de peur liées à l’échec.
La première vient d’un manque de clarté dans les attentes liées à la reconversion.
Si tu ne sais pas ce que tu veux obtenir, le risque est de tomber dans le piège de la précipitation.
Il te faut absolument commencer par poser tes critères.
Je remarque que peu de personne savent faire une vraie introspection.
Il faut que ces objectifs soient choisis par toi-même et pas en opposition à ton métier d’IDE (chercher des conditions de travail à l’opposé).
« Avoir des horaires du lundi au vendredi de 9h à 17h »
« Avoir un travail qui me permet d’être reconnu »
« Être épanoui dans ce que je fais »
Ecrit tes critères noirs sur blancs. Lit les à voix haute. Répète les souvent.
Au-delà du métier et des conditions auxquels tu aspires, il faut aussi que tu acceptes le chemin à parcourir et ses difficultés.
Et c’est pourquoi une bonne introspection te permettra de reprendre le dessus sur la peur d’échouer car tu sauras te reconnecter à tes aspirations profondes.
Et donc trouver l’énergie et la force d’avancer !
Ces conseils valent aussi pour le second type de peur liée à l’échec.
La crainte de ne pas atteindre tes objectifs.
Alors tu dois certainement te demander, quelle solution proposes-tu, Charlotte ?
L’action.
Oui, c’est la solution à ta peur d’échouer.
La peur est un signal d’alerte. Et la meilleure réponse à donner à ce signal est d’agir.
Comment ?
En faisant des recherches approfondies sur la nouvelle voie professionnelle que tu envisages. En expérimentant ce métier.
Donc, demande-toi comment tu peux agir sur ta peur. Et rien de mieux que de se poser quelques minutes et de noter ses idées sur du papier !
La peur de l’inconnu
Ah la vie serait tellement plus simple si on avait une boule de cristal ! 🙂
Mais elle perdrait aussi de son charme si tout était déjà su à l’avance, tu ne penses pas ?
La peur de l’inconnu, je la retrouve chez les IDE qui n’ont vraiment aucune idée de ce qu’elles veulent faire après.
Ou alors, certaines peuvent avoir des pistes en tête mais ressentent aussi cette peur car elles ignorent tout du métier.
Ce qui est bien avec cette peur, c’est qu’elle est la plus facile à surmonter. Elle ne résiste pas longtemps à l’épreuve de la réflexion.
En effet, lorsque tu vas commencer à approfondir tes recherches sur le métier, en l’expérimentant, elle va se résoudre en agissant.
Dis-toi qu’il y a toujours une part d’inconnu et que tu dois l’accepter.
Ça t’aidera à avancer.
Par où commencer pour défaire cette peur ?
Prends un carnet et un crayon.
Précise ta peur. Note la.
Note ce que tu peux facilement et moins facilement dépasser dans cette peur.
Pour aller plus loin
Voilà, cet article touche à sa fin.
Ce qu’il faut retenir, c’est que ta reconversion professionnelle sera une réussite lorsque tu accepteras de faire face à tes peurs. Tu dois en faire ton allié et non ton ennemi.
Et c’est moins compliqué qu’il n’y parait.
Cela demande une bonne préparation. En se posant les bonnes questions. Quelles sont tes peurs absurdes, surmontables et insurmontables ?
Le maître-mot c’est l’acceptation.
En creusant au fond de toi, tu sauras déterminer quels sont les sacrifices que tu es prête à faire et ceux que tu n’es pas prête à faire.
Tu sauras identifier les éléments à mettre en place pour te rassurer et avancer sereinement.
Si tu sens que tu as besoin d’aide pour être guidée dans ta reconversion, tu peux me parler de ta situation et de ton projet professionnel à [email protected].
Charlotte
Bravo Charlotte pour tes articles très inspirants et les sujets si bien trouvés ! Je me sens très concernée, et ce dernier article est d’une grande aide pour moi alors merci 🙂
Bonjour Roxanne, merci beaucoup, ça me fait plaisir de voir que cet article a pu t’aider. N’hésite pas à consulter les autres articles, tu trouveras beaucoup d’informations qui pourront t’être tout aussi utiles 🙂
Charlotte