Le métier de thérapeute familial et conjugal, une solution pour les amoureux de la psychologie humaine ? 

Hello les infirmier(e)s ! Vous êtes très nombreux à vous poser la question de reprendre les études pour devenir psychologue.

Le bémol ? Pas de passerelle possible après infirmière et 5 ans d’études, même après notre DE !

Aujourd’hui, je vous propose de vous pencher vers un métier coup de coeur pour moi !

J’ai eu la chance de faire la connaissance de Houlé, une infirmière en pleine reconversion professionnelle. Passionnée de psychologie humaine, elle a décidé de se pencher vers le métier de Thérapeute familial et conjugal.

Découvrez ici cette voie idéale pour les passionnés de psychologie qui ne souhaitent pas partir dans des longues études.

Parcours infirmier

Peux-tu nous parler de ton parcours en tant qu’IDE ?

« Je m’appelle Houlé et je suis infirmière diplômée de 2013.
Après quelques mois en tant qu’infirmière intérimaire, je me suis orientée vers le service où j’avais effectué mon dernier stage et où j’avais plein de choses à apprendre : la psychiatrie.
Entre les pathologies, la prise en charge spécifique à cette discipline, le suivi des patients j’avais beaucoup à faire.
Mais au bout de 6 ans de travail j’ai senti que je venais à bout et que j’avais besoin d’évoluer. J’appréciais réellement les échanges thérapeutiques mais les soins techniques me manquait cruellement.

Actuellement en congé maternité, je vais reprendre mon travail d’infirmière en tant que vacataire pour pouvoir lancer mon activité à côté. »

Thérapeute familial et conjugal quelle formation ?

Quelle formation as-tu suivie afin de t’installer en tant que consultante en conseil conjugal et individuel ?

« Une formation d’un an dans l’institut IFORT psy basé à Roubaix.
La formation s’effectue à distance, 5 tomes envoyés un par un sont à étudier et il y a un devoir à rendre à la fin de chaque tome ainsi qu’un devoir de validation de formation à la fin.
Un stage d’une semaine peut être effectué au sein de l’institut. »

Avantages d’une formation de consultante en conseil conjugal et individuel

Pourquoi avoir choisi cette formation d’un an ? Quels sont les avantages selon toi ?

« Une année de formation reste à mon sens tout à fait convenable quand on veut du changement à moyen terme.
Cela m’a permis de travailler avec rigueur et exigence. Et puis on constate rapidement l’avancée, on se laisse moins porter par le temps, et on garde en tête la ligne d’arrivée. »

Difficultés formation consultante en conseil conjugal et individuel

Quelles ont été les principaux freins pour te lancer dans cette aventure ? Et pour suivre la formation ?

« Se replonger dans les manuels scolaires en plus de devoir aller travailler.
Avoir des devoirs à rendre, les recherches personnelles ainsi que toutes les lectures indispensables à l’approfondissement des connaissances.
Il faut donc y consacrer au moins 10h par semaine. »

Financement formation consultante en conseil conjugal et individuel

Dans quel cadre cette formation peut-elle être financée ?

« Je pense que les demandeurs d’emploi peuvent prétendre à un financement de la part de l’organisme.
Dans mon cas c’était impossible car j’étais titulaire de la fonction publique. »

Reconversion infirmière en thérapeute conjugal et individuel

Comment mets-tu en avant tes compétences d’infirmière dans le cadre dans ton activité indépendante ?

« L’écoute active et la bienveillance qui caractérisent les infirmières sont des atouts majeurs dans la prise en charge des clients en thérapie.
Par ailleurs, mes connaissances en pathologies mentales m’aident à déceler d’éventuels troubles relevant davantage de la médecine que de la thérapie. Auquel cas j’oriente vers un psychiatre ou le professionnel adapté.
Par ailleurs l’empathie, la profondeur des soins relationnels mais également la distance professionnelle m’aident au quotidien à suivre des personnes au vécu par toujours facile. »

Comment se déroule une consultation type ? Combien de fois revois tu tes clients ?

« Je pratique des thérapies brèves car mon but est de les aider à devenir autonomes dans leur réflexion assez rapidement.
Les thérapies varient entre trois et dix séances d’une heure à une heure et demi.
Les clients sont reçus tels qu’ils sont c’est-à-dire sans faux semblants, avec les bagages qu’ils portent et je les aide à se décharger de tout ce poids. Une personne qui fait appel à un thérapeute a conscience qu’il y a un blocage et doit se sentir en sécurité pour exprimer librement sa pensée. Je suis donc là pour orienter sa réflexion sans interrompre le fil.

Nous fixons ensemble des objectifs et mettons en place des stratégies et exercices inter séances jusqu’à ce qu’ils les atteignent.
Il est important d’espacer les séances afin de leur laisser le temps de mûrir leur pensée, de réaliser le chemin qu’ils ont traversé et ce qu’il reste à faire. »

Quels conseils donnerais-tu à une infirmière qui souhaite se lancer dans cette aventure ?

« De foncer, de se lancer, d’oser pousser les portes qui la mèneront au mode de vie qui l’épanouira.
Si elle pense avoir du temps et une oreille assez ouverte pour aider les gens, qu’elle aie confiance en elle.
Coupler ces deux métiers m’a permis de garder un pied dans le soin tout en mettant à profit mes compétences d’aide relationnelle dans le cadre spécifique des conflits conjugaux.
Je me sens aujourd’hui pleinement épanouie dans ma combinaison professionnelle. »