Virginie, sa reconversion d’infirmière à kinésiologue.
Virginie a entrepris une formation. D’infirmière, elle souhaite devenir kinésiologue.
Selon l’Institut Européen de Kinésiologie dont Virginie va te parler, « Kinésiologie » signifie étude du mouvement.
La kinésiologie nous permet donc de « bouger » dans tous les sens du terme, tant sur le plan physique que psychologique, de déceler des blocages, de libérer l’énergie et d’harmoniser l’individu à l’aide du test musculaire.
Elle peut aussi être utilisée lors de difficultés d’apprentissage, de douleur, de blessure physique et émotionnelle, de stress, de problème de poids, d’allergie ou d’insatisfaction dus à des schémas répétitifs.
De plus, elle permet d’explorer les événements du passé qui peuvent avoir mis en place nos comportements actuels. »
C’est une technique de rééquilibrage du corps et de l’esprit basée sur l’utilisation principalement de tests musculaires pour repérer les blocages et travailler à les lever.
Pour le moment la kinésiologie n’est pas reconnue officiellement par l’OMS mais les écoles de formation et les professionnels sont en train de faire les démarches pour obtenir sa reconnaissance.
Dans ce témoignage, Virginie te raconte son parcours et explique sa volonté de devenir kinésiologue.
Raconte-nous ton parcours en toute transparence
« Je suis IDE depuis 25 ans. J’ai toujours été à droite à gauche avec une volonté permanente de ne jamais être dans ma zone de confort.
Dans ma carrière, j’ai fait beaucoup de libéral ce qui m’a permis d’acquérir plus de compétences, d’être autonome.
J’ai fait plusieurs formations dont une en clinique infirmière qui abordait la façon d’intégrer l’utilisation des médecines douces dans la pratique au quotidien ou encore un DU en entretien motivationnel.
Et puis, il faut savoir que le rôle propre des IDE est large quand on l’applique dans toutes ses possibilités, dans la prise en charge, l’accompagnement du patient
Mais en même temps, dans notre travail, le cadre est retreint et souvent nous passons du temps non rémunéré.
J’ai fait un burn out en 2021 suite à une mésentente avec ma collègue.
J’ai été voir moi-même une kinésiologue pour m’aider à « récupérer le contrôle ». Je sentais que je perdais pied et je ne voulais pas l’accepter.
J’avais déjà pris contact avec Charlotte K car je sentais que les choses m’échappaient. D’abord via le groupe Facebook ouvert, comme observatrice. J’ai été rassurée par l’écoute et la bienveillance de la communauté et j’ai fait le bilan compétence avec Isabelle de l’équipe Charlotte K septembre 2021.
Il en est ressorti sans étonnement, le contact avec l’autre, le prendre soin, la transmission du savoir.
J’avais alors 2 possibilités de voie envisageables : vers le bien être ou la formation.
Charlotte et Isabelle ont adapté le bilan par rapport à mon état psychologique du moment. C’est d’ailleurs tout l’avantage de faire un bilan avec Charlotte K qui connait très bien la profession.
Le bilan s’adapte à nous aussi.
En parallèle de mon bilan, j’ai tout plaqué: j’ai renoncé à mon conventionnement pour devenir IDEL remplaçante.”
Comment as-tu trouvé ta nouvelle voie ?
« Je connaissais la kinésiologie pour avoir eu recours à cette pratique pour m’aider.
Le bilan de compétence m’a donné de l’assurance pour me lancer.
J’ai ensuite explorer les conditions de formation et les différentes écoles.
J’ai passé beaucoup de temps au téléphone avec l’école dans laquelle je suis et ma candidature a été retenue.”
Quelle est ta définition de la kinésiologie et en quoi cela est utile pour les patients ?
“La kinésiologie est une discipline qui fait parler le corps
Car tu peux dire un truc mais ton corps peut dire l’inverse, il parle.
Quand on a du stress ou des tensions physiques, on emploie souvent des expressions comme “ j’en ai plein le dos ou j’ai l’estomac dans les chaussettes”
La kinésiologie aide à débloquer des stress parfois qu’on ne sait pas exprimer.
Elle complémente la médecine traditionnelle.
En fonction de l’objectif du client, il y a un premier bilan. On réalise l’anamnèse, son histoire de vie en notant tout. Puis on travaille sur les blocages. Il peut y avoir plusieurs séances mais à 21 jours minimum d’intervalle.
Car le corps et l’esprit ont besoin de 21 jours pour s’équilibrer entre eux après le changement.
On utilise différents protocoles. Je peux déja pratiquer en utilisant celui ayant recours au brain gym (gymnastique du cerveau), celui sur la latéralité-centrage-focus (communication- enracinement-concentration) ou celui que je viens de terminer avec les muscles (chacuns d’eux à une symbolique associées qui explique le blocage psychologique).
C’est une exploration permanente car les clients ne sont jamais dans les mêmes objectifs et un client peut également avoir évolué entre deux séances.”
Pourquoi avoir choisi la kinésiologie ?
“J’aime analyser les choses, j’aime comprendre les émotions et ressentis des gens.
C’est pas comme masseur ou kiné où tu vas réparer un mécanisme sans approfondir la cause émotionnelle.
Là tu dois être dans l’accompagnement et essayer de comprendre pourquoi, aller à la racine de la douleur, de l’émotion qu’elle a “bloquée” et pour quelle raison. Ce travail appartient au client et je l’aide à allumer “l’interrupteur” pour y voir plus clair.
Je m’éclate !!!
C’est mon évidence, je me sens à ma place, c’est là où je dois être.
Je suis vraiment dedans je prends du plaisir à réviser, à me faire des résumés etc.”
Comment s’est passé le départ de ton job ?
“Suite à la mésentente avec ma collègue associée, j’ai cédé mon conventionnement et suis passée en IDEL remplaçante depuis janvier 2022.
Je travaille presque plus que quand j’étais conventionnée.
Sur notre bassin de travail, nous avons mis en place un groupe Facebook pendant la crise COVID pour essayer de ralier un maximum de professionnels du secteur et pour qu’on puisse s’organiser.
Le groupe, dont je suis administratrice, est toujours actif. Il permet des échanges, des questionnements sur la nomenclature, de répondre aux questions de suivi des patients.
Je réponds à l’appel quand il y a besoin de remplacements urgents si je suis disponible.
Cela me permet de bloquer les jours de formation nécessaires à l’apprentissage de la kinésiologie et aussi de financer la formation.”
En quoi consiste ta nouvelle formation ?
“J’ai choisi une école à Montpellier: l’Institut européen de kinésiologie. Ma formation dure 2 ans à raison d’une unité de compétence étudiée par mois.
On fonctionne par modules.
Il y a un week-end de formation par mois. 600h en tout et 1/3 de travail personnel.
L’avantage, c’est que dès le premier module tu peux pratiquer en indiquant que tu es étudiant en kinésiologie en affichant le nom de l’école, le code de déontologie si tu as un cabinet etc.
Et c’est génial car la lassitude de l’infirmière est très présente malgré le changement de statut libéral.
Alors les séances de kinésiologie sur les amis et amis des proches sont une bouffée d’oxygène à la lassitude de la fonction d’IDEL.
La kinésiologie n’étant pas une discipline reconnue aujourd’hui, il faut se méfier des formations rapides et pas chère.
Cette formation a un certain coût mais elle est de qualité, on a des fascicules, on travaille de 9h à 18h avec des mises en pratique, des jeux de rôle.
A la fin de la formation il faut avoir validé 50 séances de kinésiologie et rendre un mémoire.
Et ensuite, tous les 6 mois, nous avons des séances de supervision.
Ils sont en train de créer une entité nationale sur la base de la fédération française des kinésiologues. Pour que la formation soit reconnue.
La formation est aussi un vrai chemin personnel pour être au clair avec soi-même.”
Comment tes proches ont-ils réagi ?
“Je fais ce que je veux.
Pour mon mari, ce qui est important, c’est que je fasse ce dont j’ai envie.
Et puis cela profite à tout le monde, la charge mentale est plus positive à la fin de la journée. Ça te permet de ne pas décharger ton stress en rentrant à la maison, d’être plus disponible.
Quand tu passes un bon moment professionnel, cela ne peut être que bénéfique
Mon objectif, c’est d’être heureuse et mon mari valide ça.”
Comment t’es-tu organisée en tant que maman ?
“Ma fille est ravie. Je passe l’examen en 2024, elle le bac. Donc je vais pas être trop sur son dos.
Depuis le premier module, j’ai lâché un peu le contrôle et cela a amélioré ma relation avec elle .
Elle sait que je suis là et que j’exige uniquement de bons résultats scolaires.
Je la laisse plus libre sur le reste.”
Tu as suivi la formation de ma vie d’IDE à ma vie IDEale, que dirais-tu à ceux qui hésitent aujourd’hui ?
« Allez-y. L’accompagnement est top. Et surtout cela nous met le pied à l’étrier pour se lancer.
Cela donne confiance pour le faire.
C’est génial d’échanger avec des gens qui connaissent ta profession, les contraintes.
Isabelle a été géniale. En avançant dans les modules, on voyait bien qu’il y a des choses qu’Isabelle a compris parce qu’elle l’avait vécu elle-aussi.
Maintenant, je reste dans les groupes Facebook pour faire part de mon expérience comme d’autres m’ont aidé quand j’en avais besoin. »
Quels sont tes rêves ?
« Mon rêve est de développer une clientèle pendant la formation et m’installer rapidement.
J’aimerais réduire à 5-8 jours l’activité IDEL au départ puis ensuite basculer à 100% sur la kinésiologie.
Mais bon, je suis infirmière dans l’âme. Si j’ai choisi ce métier, ce n’est pas pour rien.
Je commence à pratiquer en allant chez les gens que je connais. Cela me permet de préparer mon mémoire de fin d’année.
Et puis, les personnes sur qui ça marche peuvent t’envoyer d’autres personnes, ça permet de commencer à créer ta clientèle.”
Quelles sont les difficultés d’une reconversion selon toi, et comment les dépasser ?
« Ma principale difficulté est la reprise de la gymnastique d’esprit pour l’apprentissage.
Le mémoire à faire me fait peur. Et en même temps quel super défi !!! »
Comment fais-tu la transition financière ?
« Je finance personnellement ma formation d’où le choix d’être infirmière libérale remplaçante. »
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite se lancer dans une reconversion mais n’a pas encore osé franchir le pas ?
“Sortir de la zone de confort, c’est magique (après le bilan avec Isabelle, il s’avère que je passe mon temps hors de ma zone de confort alors c’est presque une habitude pour moi) !”
Ce format te plait et t’inspire ? Tu peux retrouver le témoignage de Catherine, d’infirmière à directrice d’école.
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